Nous avons la triste tâche de vous informer de la morte brutale de notre cher ami et membre du Conseil d’Administration d’Agodis, Roland HAMELIN.
Son décès s’est produit lundi 29 septembre et ses obsèques ont eu lieu à Miramas vendredi 03 octobre à 15 heures.
Nous regrettons ce départ d’un ami qui a consacré une partie importante de sa vie au monde associatif.
Voici le discours prononcé par Hector JARA lors de ses funérailles :
Roland,
Tu nous as réunis autour de toi en ce jour 03 octobre.
J’aurais préféré que ce rendez-vous se soit passé à Marseille, ou pourquoi pas à Miramas, mais tous assis autour d’une table.
Mais, tu nous as donné rendez-vous dans ces lieux et nous, ta famille et tes amis, nous sommes présents.
Mais, ce n’est pas pour parler ni de poésie ni d’association. Ou peut-être si, mais de ce que tu as apporté. Parce que, même si vas rougir comme chaque fois qu’on parle de toi en ta présence, je vais parler de toi.
Roland, du plus loin que je me souvienne, la plus ancienne et toute première image que j’ai eu de toi, et que garderai toujours est celle lorsque à la Cité des Associations tu expliquais à quelqu’un avec ta science et ta patience, que déjà l’homme du Cro-magnon se regroupait en association pour survivre et faire avancer l’humanité.
Devenus amis, tu riais chaque fois que je te rappelais cet épisode.
Des heures de conversation, m’ont permis de te connaître davantage et à t’admirer.
Agodis avait voulu que tu fasses partie de son Conseil d’Administration. Fonctionnaire de la Ville de Marseille tu n’as pas voulu mélanger ces deux responsabilités. Pour te garder avec nous, et profiter de tes conseils et de ton expérience, le Conseil d’Administration t’a désigné « personne qualifiée » avec ta présence permanente à toutes ses réunions, en attendant patiemment ta retraite.
Une fois à la retraite, tu as été élu membre du Conseil d’Administration d’Agodis.
Pendant ces années, tu es venu avec moi pour animer les séances de formation à Martigues. Les associations participantes ont pu ainsi bénéficier de tes connaissances et de la manière charmante comme tu expliquais les choses.
Ces allés et retour en voiture, c’étaient l’occasion de parler de nos préoccupations, de nos projets … et de tes poésies.
A Marseille, on avait des rendez-vous presque hebdomadaires pour discuter d’association et encore de poésie. Nous l’avons fait jeudi dernier. On s’est donné rendez-vous pour cette semaine, mais, je ne m’attendais pas à que ce rendez-vous soit ici dans ce lieu.
Je me demande, je te demande : Pourquoi ici alors que nous avions encore tant à parler de nos projets ?.
Avant que nous te laissions physiquement ici, je voudrais lire à ta famille et à tes amis, la dernière poésie que tu as écrite et laissée dans nos bureaux sur l’ordinateur que tu utilisais.
Elle dit ainsi :
« Accompagner
Un nouveau groupe en voyage organisé
Une nuit en mer
La ville au petit matin, vue du large
Les bagages,
Le car climatisé jusqu’à l’oasis
Tout va bien pour l’instant.
Une carte, comme promis
Malgré la brièveté du séjour
Quatre images de la ville
Avec
Comme vous le constatez
Au centre
Le lever du jour sur la plage
J’espère
Que tout va bien pour vous ».
Non, Roland, tout ne va pas bien pour nous. Toi, qui faisais partie de notre vie, tu nous manque déjà.
Tu manques à ta famille !
Tu manques à tes amis !
Tu me manques ! Mardi prochain je ferai le voyage à Martigues, seul, sans toi. Je ferai l’animation, mais ta chaise, à côté de la mienne, elle sera vide.
Tu vois pourquoi je te disais que j’aurais préféré que ce rendez avec ta famille et tes amis soit assis autour d’une table ?
Ta famille et tes amis, j’en suis sûr, peuvent également témoigner de ton engagement pour les autres et qui auront, comme moi, le bonheur de te faire vivre en pensée.
Ainsi, tant que nous vivrons, tu seras toujours vivant dans nos cœurs, tu seras parmi nous, Roland, car tous ici, nous t’aimons.
Au nom de toutes les personnes ici présentes, de toutes celles qui n’ont pas pu faire le déplacement mais qui lui portent toute leur affection, j’adresse toutes mes condoléances à sa famille que nous soutenons dans cette épreuve.
Roland, notre très cher ami, bon voyage !